Mariam Kamissoko défendra les couleurs du Mali
Après le sacre de Fatoumata Sidibé en 2008 pour la circonstance accompagnée de Yoro Diakité, Haoua Sidibé et Sadio Simaga en 2010, c’est le tour de Mariam Cheichna Kamissoko et de Moustaph Diallo de représenter pour la troisième fois consécutive le Mali à Clap Ivoire. Cette arène des jeunes réalisateurs de l’espace Uemoa permettra à Mariam Kamissoko de défendre valablement sur les côtes de la lagune Ebriée les couleurs du Mali.
Clap Ivoire est une rencontre de jeunes réalisateurs, disons de jeunes talents du cinéma de l’espace Uemoa. Il a été initié et est dirigé par Norbert Etrany pendant des années qui a passé la main cette année à Kitua Touré.
En effet, l’infatigable maison de production » Brico Films » sous la houlette de Mme Sidibé Nana Toumagnon sera de nouveau présente au pays de l’ivoire. Elle sera représentée par Mariam Kamissoko, une jeune réalisatrice âgée seulement d’une vingtaine d’années et de Moustaph Diallo.
Mariam Diallo est diplômée d’un DEUG en commerce et marketing obtenu au Maroc. Depuis son enfance, elle est passionnée par le cinéma. Et s’est mise à concocter des petites histoires. A force de persévérance, elle a fini par rencontrer le grand réalisateur de l’ORTM, Boubacar Sidibé auteur des feuilletons » Dou la famille « , » Les Rois de Ségou « , » Sanoudjè » pour ne citer que ceux-là.
Ce dernier l’a encouragée à continuer dans la réalisation. C’est ainsi qu’elle fera la connaissance de Mme Sidibé Nana Kadidia Toumagnon, l’administratrice de Brico films. Cette maison de production apporte un appui inestimable à des jeunes épris du septième art pour réaliser des scénarios. Une aubaine pour ces derniers de s’imposer par leur savoir. Plusieurs jeunes sont passés par cette maison de production. Aujourd’hui, c’est le tour de Mariam Kamissoko d’en bénéficier. Après un mois de stage à Brico films, elle sera présente à Clap Ivoire avec sa toute première production, une fiction de 13 minutes.
Le film s’intitule » Œuf de la trahison « . C’est l’histoire d’une jeune commerçante de 28 ans, célibataire sans enfant, belle, élégante, riche mais qui vit toute seule. Un jour, elle appelle un fleuriste saisonnier de 35 ans, paysan de son état à venir tondre ses fleurs.
L’homme dans exercice de ses travaux s’aperçoit que la jeune femme n’est pas mariée et sous l’effet de son charme tombe amoureux d’elle. La question que l’on est en droit de se poser est de savoir si la jeune commerçante va accepter l’amour d’un paysan qui n’est pas de la même classe sociale qu’elle ou va-t-elle être victime de la trahison ou d’un amour forcé par le pouvoir divin? Ainsi, Il s’agit à travers ce film de fiction de dévoiler certaines pratiques de notre société contemporaine.
La leçon que l’on peut tirer de ce film est que les hommes naissent, vivent et meurent en communauté. Certains sont riches, beaux, grands et forts tandis que d’autres sont pauvres, vilains, petits et faibles. Ces différences physiques ou matérielles peuvent souvent être des obstacles pour un amour ou une union.
Une belle réalisation pour une débutante qui s’inspire du quotidien pour écrire ses textes.
Fatoumata MahThiam
SOURCE: Bamako Hebdo du 26 novembre 2011.