FESPACO 2021 : Ça tourne à Ouagadougou

Par JK. Sidwaya -17 octobre 2021

Au terme d’une chorégraphie mémorable, les lampions du 27e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou se sont allumés le samedi 16 octobre 2021. Le clap d’ouverture a été donné par le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

La 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a ouvert ses portes. La cérémonie d’ouverture officielle du plus grand festival du cinéma africain et de sa diaspora est intervenue, le samedi 16 octobre 2021 à Ouagadougou et se tient jusqu’au 23 octobre prochain. C’était en présence du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et de nombreux invités.

Un spectacle dédié à la princesse Amazone Yennenga, chorégraphié par , des prestations d’artistes burkinabè et étrangers, des discours et le clap d’ouverture ont été les temps forts de la cérémonie officielle de lancement de la biennale du cinéma africain. Avec le Sénégal, pays invité d’honneur, c’est sous le thème : « Cinéma d’Afrique et de la diaspora : nouveaux regards, nouveaux défis » que l’édition 2021 du FESPACO a été placée.

Sur 1 132 films inscrits, a indiqué la ministre de la Culture des Arts et du Tourisme, Elise Ilboudo/Thiombiano, 239 films en provenance de 50 pays ont été sélectionnés dont 17 films en lice pour la conquête de l’Etalon d’or de Yennenga.

L’ensemble de ces productions cinématographiques, a-t-elle ajouté, sont en compétition dans 4 grandes catégories à savoir le long et le court métrage, le long métrage documentaire et une nouvelle catégorie nommée : « Burkina ». « C’est le signe de la vitalité du cinéma africain », s’est réjouie Elise Ilboudo/ Thiombiano.

Magnifier l’image du continent

Elle a souligné que la filière du cinéma est en pleine évolution, dans un contexte marqué par l’essor des nouvelles technologies. Ainsi, la présente édition est donc, pour elle, une occasion pour l’ensemble des acteurs à réfléchir sur le devenir du cinéma et de l’audiovisuel afin de le rendre plus compétitif sur le marché international. « Le thème se veut un faisceau de convergences et de compétences pour magnifier dans la diversité des expressions de l’image du continent », a souligné Mme Ilboudo.

A l’entendre, c’est à travers « de nouveaux regards » que les acteurs du cinéma africain parviendront à le hisser au firmament à travers des modèles innovants et ce, en dépit des défis à relever. En ce qui concerne ces challenges, la ministre de la Culture a cité l’insuffisance du financement, la faiblesse de la production, les difficultés de distribution et de promotion des films sur les plateformes numériques. Elle a, dans ce sens, rendu un

vibrant hommage aux « devanciers » du cinéma africain qui, selon elle, ont su maintenir haut le flambeau.

« Nous nous inscrivons dans la continuité de leurs œuvres pour un FESPACO encore fort », a-t-elle promis. Mme Ilboudo a, ensuite, salué l’implication effective du pays invité d’honneur, le Sénégal, pour la tenue de cette 27e édition du 7e art africain. La résilience du peuple burkinabè Pour le ministre sénégalais de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, qui a conduit une délégation forte de 200 personnes, le Pays de la « Téranga » et celui des « Hommes intègres » ont, longtemps, entretenu des liens solides de fraternité et d’amitié.

C’est pourquoi il a salué les autorités burkinabè pour le choix porté sur son pays. « Nous allons participer pleinement avec nos 19 films sélectionnés, dont 14 pour la compétition officielle », a relevé M. Diop. Après avoir donné le clap d’ouverture, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a salué la tenue effective de la fête du cinéma africain qui, de son point de vue, témoigne de la résilience du peuple burkinabè face aux contraintes sécuritaire et sanitaire.

Souhaitant bonne chance à tous les films en compétition, le président du Faso a salué le comité d’organisation et l’ensemble des partenaires qui ont contribué à l’organisation de la biennale du cinéma africain. Evoquant le thème de la présente édition, il a invité l’ensemble des acteurs à la réflexion en vue de relever les défis. « Il faudrait que les acteurs de ce monde s’y penchent pour lever les verrous qui empêchent le cinéma africain de prospérer », a souhaité le Chef de l’Etat.

Soumaïla BONKOUNGOU

Wanlé Gérard COULIBALY