Clap Ivoire 2012 : Seyba Lamine Sangaré, un jeune prêt à relever le défi

Dans un entretien qu’il a bien voulu nous accorder Seyba Lamine Sangaré nous parle de son ambition pour le cinéma malien. Il ne compte pas faire du cinéma pour faire de la figuration. Il veut se rendre utile. Déjà au festival des jeunes talents de l’espace UEMOA «Clap Ivoire» qui ouvrira ses portes sur les côtes de lagune ébrié, il sera présent avec un documentaire croustillant » divorce et mariage «.

Bamako Hebdo : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Seyba Lamine Sangaré : Je m’appelle Seyba Lamine Sangaré. J’ai 24 ans et je suis diplômé en BT spécialité travaux pratiques (TP). Je m’essaye dans le cinéma en me présentant à Clap Ivoire avec un film documentaire « Divorce et Mariage «
Comment êtes-vous venu dans le cinéma ?
J’aime le cinéma et je voulais l’exercer. Mon cousin Nouhoum DABITAO qui connaissait personnellement boubacar Sidibé, le réalisateur des séries télévisées » Dou, la famille « , « Les rois de Ségou » « Sanoudjé » m’a mis en contact avec monument du cinéma malien. Alors, il m’a fait un mot pour ce talent caché dans les murs de l’ORTM. Ma surprise a été que Sidibé m’a énormément encouragé à venir dans la réalisation.

C’est ainsi que je ferais la connaissance de Mme Sidibé Nana Kadidia Toumagnon, l’administratrice de Brico-films. J’ai découvert que cette maison de production apporte un appui inestimable aux jeunes épris du septième art.
J’ai alors été accepté dans l’équipe de production comme assistant pendant le tournage de la deuxième saison de la série « les rois de Ségou « .
Après le tournage, BRICO-FILMS m’a cherché un stage au centre de service de production audiovisuelle (CESPA). Ce stage m’a permis d’acquérir des notions sur la réalisation des documentaires.

Et quand j’ai eu l’écho du concours Clap Ivoire, j’ai donc proposé mon sujet de documentaire a Brico-Films qui l’a accepté et m’a aidé dans la production.
Parlez- nous de vos premiers pas dans le monde du cinéma ainsi que de vos ambitions ?
Mon premier pas dans le cinéma se fera certainement avec un documentaire de six minutes sur » le divorce et le mariage « que je vais présenter à Clap Ivoire.

Ce film retrace l’histoire du mariage qui est un acte sacré au sein de notre société, sa rupture en occurrence le divorce peut engendrer des conséquences désastreuses à plus d’un titre sur les conjoints, sur les communautés, mais surtout sur les enfants issus de ce mariage. Un divorce a toujours un impact négatif sur la vie et l’éducation des enfants. Donc pour moi ce film est une contribution à l’analyse du phénomène dans la société malienne.
Quel conseil prodiguez-vous dans ce documentaire ?
Je pousse les uns et les autres à une prise de conscience face au divorce qui est devenu un véritable problème de préoccupation. Dans ce film, je me pose certaines questions notamment les raisons qui poussent au divorce et ses conséquences.

Pourquoi avoir choisi la thématique » divorce et mariage » ?
A travers ce documentaire, j’ai essayé d’apporter des éléments de réponses à ces interrogations afin d’attirer l’attention des uns et des autres sur l’ampleur du phénomène dans la société.
Avez-vous eu des difficultés dans le tournage?
Dans toute œuvre humaine, il y a des difficultés, des hauts et des bas mais il faut savoir les surmonter. Seul le résultat compte. « Divorce et mariage « est le fruit de cet immense sacrifice consenti par les uns et les autres. Je pense que c’est l’essentiel.
Quels sont les temps forts de ce produit ?
On a fait cinq jours de tournage successif et quatre jours de montage.
Avez-vous des projets à court, moyen et long terme ?
Comme je viens de commencer, je réfléchis sur des sujets à traiter. Ce qui est sûr, c’est que j’envisage d’approfondir ma connaissance afin de devenir un grand cinéaste.

Réalisée par Fatoumata Mah Thiam KONE

Bamako hebdo

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