Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso abritera du 23 février au 2 mars 2013, la 23ème édition du FESPACO, placée cette année sous le thème « Cinéma africain et politiques publiques en Afrique ». Malgré la crise, notre pays sera valablement représenté

Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso abritera  du 23 février au 2 mars 2013, la 23ème édition du FESPACO, placée cette année sous le thème « Cinéma africain et politiques publiques en Afrique». Malgré la crise, notre pays sera valablement représenté à ce rendez-biennale du cinéma africain avec quatre réalisations de belle facture. Mais, les autorités maliennes doivent prendre toutes les dispositions pour une forte représentation des intellectuels maliens, promptes à mettre les leaders du MNLA dans leurs petits souliers. Ces derniers risquent de profiter de cet espace pour leur  besoin d’intoxication des faiseurs d’images, donc d’idées.

 

Le comité d’organisation de la 23ème édition vient de lever le voile sur la sélection officielle des films en compétition. Ce sont 101 films qui seront projetés en espace d’une dizaine de jours dans les salles noires de Ouagadougou. Parmi lesquels, on dénombre 20 long métrages de fiction, 17 fictions vidéo numérique, 20 fictions court métrage, 17 films documentaires, 8 séries télévisuelles, 6 films de la diaspora et 13 films des écoles africaines de cinéma. Habitué de cet événement et pays détenteur de trois étalons, au même titre que le Maroc, notre pays a cœur de remporter son quatrième étalon.

Depuis des années, le Mali court derrière ce quatrième trophée. Peut être cette année sera la bonne ? Mais en attendant, quatre films maliens ont été sélectionnés pour la compétition officielle. Dans la catégorie de la compétition fiction long métrage, notre compatriote Ibrahima Touré du CNCM aura la lourde responsabilité de défendre les couleurs maliennes avec son film intitulé « Toiles d’araignées », une adaptation du roman de feu Ibrahima Ly, du même nom. Dans la catégorie compétition fiction court métrage, le Mali sera défendu par le film « Dankumba » de Bakary Diallo.  Du coté des films documentaires, notre pays sera représenté par le film « Hamou-Beya » ou les pécheurs de sable de Andrey Samonté Diarra.

 

Enfin, dans la compétition série télévisuelle, le Mali ne pouvait pas être mieux représenté. Boubacar Sidibé de l’ORTM, qui n’est plus à présenter, tant ses réalisations parlent à sa place, a le mérite de représenter notre pays avec son téléfilm « Les Rois de Ségou ». Donc, comme vous le voyez, malgré la crise le Mali ne sera pas sous représenté à la 23ème édition du Fespaco. Mais, en plus des réalisateurs et des professionnels du cinéma qui feront le déplacement, il faut que les autorités maliennes prennent toutes les dispositions pour assurer une participation des intellectuels maliens à l’édition de cette année. En effet, personne n’ignore qu’en plus de la Mauritanie, le Burkina, à travers sa capitale est la nouvelle patrie des bandits du MNLA.

 

A la faveur du Fespaco, toutes les dispositions doivent être prises pour leur clouer le bec lors des débats. Et, qui mieux que des intellectuels maliens pourront faire ce travail, en leur apportant la contradiction à hauteur de souhait et à la conviction des faiseurs d’images et des idées à travers le monde. Malgré la crise qui nous impose la mobilisation de toutes les ressources pour la guerre, il faut que le Mali soit présente sur d’autres fronts qui ne sont pas négligeables. Notre pays doit être dans tous les espaces où l’on développement une diplomatie informelle, qui souvent détermine et oriente la diplomatie officielle. En tout cas Ouagadougou, siège des négociations forcées entre notre pays et le MNLA, est un espace et une opportunité pour notre pays, dans le cadre de cette édition du FESPACO, pour clouer définitivement le bec aux idéologues menteurs du MNLA qui rêvent d’une république chimérique.

 

Assane Koné

Source: Le Républicain du 31/01/2013

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