Hawa Sidibé : une jeune réalisatrice qui s’impose
Elle sera présente au festival Clap Ivoire avec » Jakarta « , elle, c’est Hawa Sidibé, l’une des deux filles à représenter le Mali au Festival annuel » Clap Ivoire » organisé par les ivoiriens à l’intention des réalisateurs débutants dans le 7e art.
Sélectionnée avec le documentaire » Jakarta » au Festival Clap Ivoire d’Abidjan qui se déroulera du 1er au 4 septembre prochain dans la capitale ivoirienne. Hawa Sidibé estime que le cinéma est un moyen de sensibilisation et de développement qui révèle la magie. Avec ses 24 ans, Hawa, cette jeune réalisatrice est étudiante à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG) de l’Université de Bamako. Elle rêvait depuis sa tendre enfance de devenir réalisatrice. En effet, elle n’est pas à son premier essai puisque déjà en 2009, Hawa était présente à Clap Ivoire avec un documentaire sur la scolarisation des filles. Cette fois, elle a été sélectionnée avec un documentaire de 13 minutes sur les motos Jakarta.
Dans ce film, l’auteur fait voir de façon éloquente qu’au Mali, malgré la présence en permanence des maladies endémiques comme le paludisme, le VIH/Sida qui font ravage parmi les populations, il y a aussi la moto dénommée » Jakarta « . Cet engin à deux roues, à la mode à Bamako et dans presque toutes les grandes villes du Mali tue plus que le Sida. Incontournables en tant que moyen de déplacement et accessible aux maliens moyens, parce que moins chères, les » Jakarta « , dans la capitale malienne font peur. Car, les statistiques montrent à suffisance qu’elles sont à la base de plus de la moitié des accidents sur la route. Par la magie des images, l’auteur illustre les pertes de vie humaine et des blessures indélébiles causées par les motos » Jakarta » et leurs conducteurs. Dans ce film, Hawa nous invite à la modération comme pour nous dire que le deuil est désormais à nos portes au moment où on s’y attend le moins. A l’aide des témoignages et des images de la circulation de Bamako, ce film se penche sur la question et se pose des questions.
Ainsi, ce documentaire est une contribution pour sensibiliser afin d’attirer l’attention de la société sur ce danger et d’inciter la population à un changement positif de comportement.
Rappelons que Hawa a participé comme réalisatrice stagiaire aux séries Bajènè et les Rois de Ségou.
Source: Bamako Hebdo
Fatoumata Mah Thiam KONE