Au fil du fespaco : Les séries maliennes entrent dans la danse

Les films maliens, « Les Concessions » et « les Rois de Ségou » (saison 2) sont rentrées dans la danse. Si le premier a fait son apparition depuis dimanche au Centre culturel français, le second était à l’honneur ce lundi 25 février au même endroit. Par ailleurs, le seul long métrage du Mali en compétition, « Toiles d’araignées » d’Ibrahima Touré, est attendu ce mercredi 27 février à 8 heures dans la somptueuse salle du Ciné Burkina.

Le Fespaco 2013 ou le pouvoir des femmes !

Chaque édition, la Commission nationale d’organisation du Fespaco innove. Cette année, l’innovation a consisté à rendre le pouvoir et tout le pouvoir aux femmes. D’abord, cette 23ème édition est parrainée par les premières Dames du Burkina Faso et du Gabon, l’invité d’honneur. Ensuite, les différents jurys de la compétition. Notre compatriote Fatoumata Coulibaly dite FC de l’ORTM est membre du jury Court métrage.

Yema, un film algérien sur l’islam radical ouvre le bal !

L’œuvre de la réalisatrice algérienne, Djamila Sahraoui, sur la famille et l’islam radical a ouvert dimanche la compétition pour le grand prix du Fespaco 2013. « C’est un honneur pour moi, je suis très contente que mon film soit le film inaugural et je savoure ces moments », a-t-elle déclaré à la presse. Yema est un film qui raconte la vie d’une mère de famille, Ouardia, interprétée par la cinéaste elle-même, qui vit dans une petite maison abandonnée dans les montagnes algériennes, devenues maquis pour les jihadistes dans les années 1990. « C’est une histoire qui évoque la situation actuelle de l’Algérie. Depuis un certain moment déjà elle vit sous des actions terroristes. Je pense qu’on traite un peu des problèmes qui nous concernent, qui nous préoccupent, des problèmes du moment avec notre propre histoire. Dans les éléments constitutifs du film, j’ai évité les faits prosaïques pour laisser s’exprimer des éléments primordiaux comme l’eau, le feu, la terre, l’air», a expliqué la réalisatrice.

Le Mali sans stand au marché du cinéma !

Le Marché international du cinéma et de la télévision africain (MICA) a ouvert ses portes le samedi 23 février 2013 à l’hôtel indépendance de Ouagadougou. Ce marché qui accompagne le FESPACO depuis trente ans, crée une vitrine pour les œuvres des cinéastes africains. Seulement, le Mali brille par son absence totale au rendez-vous des acheteurs professionnels, des sociétés de production, de distributeurs, producteurs, télévisions du monde entier. A la 23ème édition du Fespaco, il n’y aucune action de visibilité des œuvres maliennes. Et c’est dommage. Heureusement, comme d’habitude, Souleymane Cissé a pu, se tailler une place dans les halls de l’Hôtel Indépendance.

Les internautes africains aiment Maliactu

Au Fespaco 2013, les acteurs du cinéma africain ont une pensée pour le Mali. Chaque fois que nous nous présentons à quelqu’un l’actualité malienne s’invite très vite dans les échanges. Selon nos interlocuteurs, «ils suivent avec intérêt et passion l’évolution des choses dans notre pays à travers la presse étrangère et surtout le site Maliactu.net, qui est et reste l’un des sites les plus dynamiques d’Afrique ».

Hommages aux disparus !

Après la cérémonie officielle d’ouverture de la 23e édition de festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, officiels et festivaliers se sont donnés rendez-vous au ciné Burkina pour la soirée d’hommage dédiée aux acteurs du 7e art, décédé depuis le FESPACO 2011. Il s’agit de Dieudonné Kabongo Bashila (RDC), Charles Mensah (Gabon), Kitia Touré (Côte d’Ivoire), Boureima Nikièma et Kouka Aimé Zongo du Burkina, Thierno N’Diaye Doss et Massar Dieng de Sénégal, Zozimo Bulbul (Brésil), tous arrachés à l’affection de la grande famille du cinéma africain. Musique et film documentaire étaient là pour saluer la mémoire des disparus «Le sens de cette soirée, c’est de dire à ces disparus qu’ils ne sont pas là physiquement, mais ils sont dans nos cœurs, ils sont dans nos esprits », a indiqué le ministre de la culture et du tourisme, Baba Hama.

Soumaïla GUINDO,

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