Clap Ivoire: Aminata Doumbia, réalisatrice de la fiction « Nandy, l’orpheline »

Aminata Doumbia, réalisatrice de la fiction « Nandy, l’orpheline » :

« Mon ambition, c’est d’être une grande réalisatrice pour produire des films long métrage »

Le Mali sera présent à la 13ème édition du Festival Clap Ivoire prévue du 3 au 8 septembre 2013 à Abidjan avec deux films (documentaire et fiction).

Il s’agit du film documentaire « La traumatologue ou kolo toukou » de Goulou Kéïta et le film de fiction intitulé « Nandy, l’orpheline » de Aminata Doumbia dite Batoma. A quelques jours de leur départ sur Abdijan, les deux lauréats se prononcent. Il faut rappeler que Clap Ivoire est un concours de courts métrages vidéo ouvert depuis 2004 aux jeunes techniciens et réalisateurs.

 

L’Indépendant : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Aminata Doumbia : Je me nomme Aminata Doumbia plus connue sous le nom de Batoma. Je suis détentrice d’une maîtrise en sciences de l’éducation à la Faculté des Langues Arts et Sciences Humaines (FLASH).

Je suis aussi une sortante de l’Institut Universitaire de Gestion (IUG), et stagiaire assistante réalisatrice à la société Brico-Films.

Comment êtes-vous venue au cinéma ?

Depuis mon enfance, j’ai aimé le cinéma, j’ai d’abord été membre de l’Association des Pionniers du Mali (APM). C’est là bas que j’ai appris à jouer comme comédienne.  Quand je suis arrivée à l’université, un jeune m’a encouragée  à  aller déposer ma photo au Centre National de la Cinématographie du Mali (CNCM) pour le casting d’une série policière.

J’ai été sélectionnée comme l’actrice principale. C’est sur ce plateau que j’ai fait la connaissance d’une dame merveilleuse du nom de Mme Sidibé Aminata Dicko dont je profite de l’occasion pour  remercier. Cette dame m’a ensuite recommandée à Boubacar Sidibé,  réalisateur très connu, auteur de pas mal de séries tels que « Dou »« Sanoudjié » « Les Rois de Ségou » pour ne citer que ceux là …, Cet homme de cœur vaillant, de principe et de rigueur m’a donné un grand élan dans le domaine cinématographique.  Etant comédienne, j’ai subi des sessions de renforcement de capacité dans le Centre de Formation « Brico Formation » pour être aujourd’hui une réalisatrice. La fin de ma formation a coïncidé avec les préparatifs de la deuxième saison des « Rois de Ségou » où j’étais stagiaire assistante réalisatrice sur ce plateau.  Au cours de cette réalisation, j’ai entendu parler du festival  » Clap Ivoire « qui met en compétition les jeunes talents réalisateurs. J’avais un projet, la directrice de production de Brico Films Nana Kadidia TOUMAGNON m’a beaucoup aidé pour la réalisation de cette fiction.

Est-ce votre premier pas dans le cinéma et quelles sont vos ambitions ?

La fiction intitulée « Nandy l’orpheline » de 13 minutes est mon premier pas en tant que réalisatrice. Dans l’avenir, j’aimerais être une grande réalisatrice pour produire des films long métrage.

Quelles sont vos perspectives à court, moyen et long termes ?

Dans un proche avenir, je souhaite réaliser certains sujets d’actualité comme l’incivisme, la bonne gouvernance, le patriotisme et la corruption. A moyen et long termes, c’est de pouvoir réaliser des thèmes concernant les violences faites aux femmes et d’autres thèmes relatifs à la culture malienne, aux mœurs et coutumes.

Parlez-nous de ce film qui sera en compétition cette année à Abidjan avec d’autres films africains ?

Ce film est une adaptation d’un conte de chez nous. De nos jours, compte tenu des préoccupations des parents, la narration des contes se fait rare. Alors nous sommes tentés par l’adaptation de nos contes en film. La fiction que j’ai l’honneur de vous parler est un conte qui se déroule dans un royaume dénommé « Brico ». Dans le dit royaume on fait l’annonce d’une grande nouvelle, le prince Modibo âgé de 30 ans environ doit désigner une jeune fille comme épouse. Toutes les filles du royaume rêvent d’être la princesse. La compétition est rude entre les candidates. Nandy 19 ans, orpheline, victime de la méchanceté de sa marâtre a-t-elle une chance de séduire le prince Modibo?

Réalisé par Alou B. HAÏDARA

 

SOURCE: L’Indépendant du   20 août 2013.

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