Catégorie documentaire de Clap Ivoire : Délestage électrique de Karim Koné dans la course
Soif de donner un nouveau souffle au cinéma malien, Karim Koné s’est adonné corps et âme aux études pour un jour devenir un cinéaste de renom. Déterminé à l’être, il a posé sa marque sur un documentaire intitulé » Délestage électronique « , un train de départ pour la cour des grands. Ce documentaire qui traite le quotidien malien pendant la période de haute canicule, sera présentée au festival de court métrage des jeunes réalisateurs et techniciens de l’espace CEDEAO.
Karim Koné, en course dans la catégorie documentaire à Clap ivoir
Karim Koné, en course dans la catégorie documentaire à Clap ivoire
L’Indépendant Weekend: Qui est Karim Koné ?
Je suis un jeune de 31 ans qui vient de faire son baptême de feu dans la cinématographie. Je suis détenteur d’une maîtrise de l’école normale supérieure de Bamako(ENSUP), option Histoire-Géographie en plus d’une licence en histoire archéologie obtenue à la faculté des lettres, langues et des sciences humaine de Bamako (Flash).
Comment êtes-vous venu dans la cinématographie ?
Ma formation scolaire me donne un profil d’homme de culture car l’histoire et la géographie sont des matières qui touchent presque à tous les domaines. Je suis arrivé dans le cinéma grâce à mon ami Cheick Keita, jeune réalisateur aussi, qui m’a amené à la société Brico Film. La chance de rencontrer le grand réalisateur Boubacar Sidibé de l’ORTM m’a été donné. Boubacar Sidibé, c’est celui là qui a réalisé » Dou » ; » Bajènè » ; » les aventures de Seko » ; » les rois de Ségou » » Dougouba sigui » et récemment » Yèrèdon Bougou » auxquels j’ai participé à la réalisation. M. Sidibé m’a encouragé à suivre la voie de la réalisation. C’est ainsi que l’administratrice de Brico film Nana Kadidia Toumagnon qui aide les jeunes débutants en réalisation, m’a accepté au sein de sa société. Ce qui a été un grand honneur pour moi.
Que voulez-vous dire avec le titre » Délestage électrique »?
Avec ce titre, je veux parler des coupures intempestives de courant dont les maliens sont victimes particulièrement en période de forte chaleur. Une manière pour moi de montrer la souffrance de cette pauvre population en cette période de canicule.
Pouvez-vous nous résumer brièvement votre fiction ?
Mon film est un document de 13minutes qui touche au bien être de la population sur le plan santé, commercial, éducation, économique. Délestage traite le problème et invite les autorités à prendre des mesures qui s’imposent dans leurs politiques énergétiques pour éviter les coupures intempestives de courant avec une bonne planification.
En quelle qualité intervient Brico film dans votre réalisation ?
Brico film est la société productrice de mon documentaire. Comme dans ses habitudes, elle aide les jeunes désireux de faire carrière dans la réalisation. Elle les forme et les propulse sur le devant de la scène.
Il n’y a jamais de résultats sans difficultés, alors, quelles sont celles que vous avez rencontrées ?
La première difficulté a été de trouver les intervenants. Cela est du au fait que le sujet est sensible et il était difficile de convaincre les responsables qui étaient sous pression des clients qui subissaient ces délestages. Mais quand même, j’ai pu y arriver. La deuxième difficulté était le tournage sur le terrain. Certains donnaient leur accord pour être dans le documentaire pour ensuite désister. Dieu merci, le produit est là, ce qui compte. Voilà.
Avez-vous des projets à court, moyen et long termes?
Oui
Lesquels ?
Pour l’instant clap Ivoire reste la priorité de mes priorités. Ensuite, j’espère continuer à réaliser des films de fiction et documentaires pour dénoncer, informer et sensibiliser les citoyens sur certaines réalités. Et pour l’avenir, j’aimerais devenir un grand réalisateur pour pouvoir montrer les richesses du patrimoine culturel malien et même africain. Je suis déterminé et j’y arriverai.
A Abidjan, vous rencontrerez d’autres cinéastes de l’espace CEDEAO, quelles promesses faites-vous aux Maliens et êtes-vous prêt à relever le défi ?
Je demande au tout puissant de me donner la force de relever le défi qui m’a été confié car je sais que beaucoup de gens croient en moi et je m’efforcerai de ne pas les décevoir. Avec la grâce de Dieu, je pense enlever le gros lot et l’amener au Mali. Pour y arriver, j’ai donc besoin du soutien de tout le monde sans exception.
Quant au défi je pense pouvoir le relever car à Brico film on ne manque pas de conseils et de soutiens surtout avec un grand réalisateur comme Boubacar SIDIBE qui se met toujours à notre service malgré ses multiples occupations.
Fatoumata Mah Thiam KONE